La Mélusine Berbère - Slimane Juillet 2008
A partir du 3 juillet et ce jusqu'au 29, la Nef Théodelin accueille l'exposition "Mélusine Berbère" de l'artiste Kabyle Slimane.
Entrée libre - ouverture tous les jours, sauf le mardi, de 11 h à 13 h et de 15 h à 19 h.
Slimane est né en 1966 à Birkhadem (Alger) dans une famille kabyle.
Ayant fréquenté l'Ecole des Beaux-arts d'Alger de 1983 à 1987, Slimane réalise plusieurs expositions personnelles à Alger (Ecole des Beaux-arts, Galerie El Mougar, Université de Bab-Zouar) et à Tizi Ouzou (Maison de la Culture), participant à la création de fresques collectives.
Installé depuis 1990 en France, il expose régulièrement à Paris et en province.
Sous la rudesse d'un support aux terres écrasées de son soleil d'origine, file un trait truculent plein de tendresse qui suggère, témoigne, s'invente ou se métisse.
Derrière les jalousies qui entourent la toile, se pâment des couleurs aux fertiles parfums d'harissa, de menthe, de blanc caillé, de bleu ruisselant, de noir dévoilé qui pénètrent l'âme par des youyous stridents de générosité. Slimane dédie à Vouvant cette exposition.
samedi 12 juillet 2008
Le 19 juillet, l'association Vouvant Village de Peintres, en collaboration avec l'artiste, vous propose : une "Journée avec l'artiste Slimane" dans le cadre de son exposition "Mélusine Berbère" présentée jusqu'au 29 juillet dans la Nef Théodelin.
> > > à 15 h dans la Nef Théodelin, une rencontre avec l'artiste vous est proposée. Ce moment d'échange sur les oeuvres et le travail de l'artiste sera animé par Yves Baudry, professeur d'Histoire de l'Art.
Une dédicace de ses catalogues sera aussi au programme.
> > > à 20 h un couscous en présence de l'artiste clôturera cette journée berbère au village vacances des Clédelles de Vouvant.
10 € par adulte/ 5 € par enfant
Réservation au 02 51 50 10 50
Mélusine berbère s'est dévoilée aux spectateurs samedi 19 juillet, à la Nef Théodelin, lors d'une rencontre avec son créateur, l'artiste niortais Slimane, rencontre organisée par l'association Vouvant Village de Peintres.
Yves Baudry, professeur d'histoire de l'art, à l’initiative de cette rencontre, a ouvert le jeu des questions/réponses en demandant à l'artiste d'origine kabyle si ses toiles étaient destinées à un public algérien ou si elles pouvaient toucher tout le monde ?
Ce à quoi Slimane a répondu que son œuvre était créée par l'humanité qui l'entoure, de ce qu'elle jette, laisse à l'abandon (boîte de chique, capsules...), de ce qu'elle bâtit (les matériaux), et enfin de ce qu'elle dit. Alors « non, elle n'est pas seulement pour les gens de mon pays (...) aujourd'hui mon pays est construit à partir de deux pays : l'Algérie et la France ». « La preuve en est ici », clin d'oeil à sa petite fille accrochée à lui tout au long de la rencontre.
Il n’aura pas fallu longtemps pour que le public, venu nombreux, tombe sous le charme de cet artiste drôle et attachant.
Le travail de Slimane se résume en trois mots : humanité, inconscience et réflexion. Inconscience pour la période de production des toiles, où il ne réfléchit pas ou peu. Il assemble, colle, peint parfois avec tout sauf de la peinture, Puis réflexion qui vient après et qui finalement montre que derrière chaque tableau se cache une histoire, ou un message, dont seul Slimane et certainement Mélusine ont la clef...
Thom
Thom